Les
protagonistes Auteur : Daniel Danjean |
LES PROTAGONISTES
Helmut Van Daat
C'est le vrai nom du patient. Dans son monde il s'en souvient,
même s'il n'aime pas qu'on l'emploie, préférant
se faire appeler Monsieur. Il a tué sa femme accidentellement,
il y a 5 ans, et il essaie d'oublier. Pour cela il efface toutes
les connaissances de la bibliothèque grâce à
un procédé chimique qu'il a mis au point (il est
chimiste). Il passe les pages de tous les livres au-dessus d'une
marmite bouillonnante dont les vapeurs effacent l'encre d'imprimerie...
donc les souvenirs dans la réalité.
Hélène Van
Daat
C'était la femme d'Helmut. Elle est morte à 20 heures,
lors d'une dispute. Ayant glissé, elle s'est cognée
la tête contre un meuble et est morte immédiatement.
Helmut a pieusement déposé son corps dans la chambre
conjugale où il reste intact (aucune décomposition).
Son mari lui apporte chaque soir un repas qu'elle laisse intact
et fait jouer le piano mécanique. Il y a une fausse note
dans la partition qu'il fait jouer soir après soir, et
Helmut attend qu'Hélène se lève pour corriger
cette erreur.
Gertrude
La domestique, cuisinière dévouée et femme
de ménage, se tait car elle a peur d'être chassée.
Ex-infirmière, elle tentera de soigner toute personne malade.
Elle a travaillé dans des hôpitaux durant la guerre
et y a acquis un certain savoir-faire un peu brusque. Un docteur
ne serait appelé qu'en toute dernière extrémité,
et comme il risquerait d'arriver trop tard, il n'est jamais appelé.
Ernst Van Daat
L'enfant d'Helmut et Hélène, il croit sa mère
encore vivante et ne comprend pas pourquoi elle ne veut plus le
voir. Il a la manie d'effacer toutes les traces : sur la neige
grâce à un hélicoptère télécommandé
qui pulvérise de l'eau qui gèle instantanément,
dans la maison grâce à un chiffon. C'est son père
qui l'a chargé de cette mission. Il peut être amusant
de le jouer suivant un soigneur, effaçant toutes ses empreintes
sur les boutons de porte.
Ses seules occupations sont les études et le sport. Il
est comme un robot qui exécute toujours ce qu'on lui dit,
qui apprend par cur, facilement, mais ne faisant signe d'aucune
initiative ni d'étincelle de joie ou de sentiment. Il doit
être joué avec une mentalité d'ordinateur
qui répond uniquement aux questions qu'on lui pose.
Les Soigneurs sont engagés
comme professeurs (il ne faut pas le leur dire au début)
pour éduquer l'enfant. Ils ont carte blanche pour agir,
du moment qu'il ne dérange pas l'emploi du temps et les
travaux d'effacement du père. Les matières à
enseigner sont de préférence les matières
scientifiques plutôt que celles faisant appel uniquement
à la mémoire (histoire, géographie...)
Ce sont les seules personnes présentes
dans la maison d'Helmut Van Daat. A 100km de là on peut
rejoindre l'univers normal et la police.
LES LIEUX ET L'ÉPOQUE
Ces données ne seront connues
que plus tard par les soigneurs, dans un effort surhumain de mémoire
: actuellement, en Finlande, au début de l'hiver, des étendues
de neige sans relief ni végétation. Le ciel gris
et la faible luminosité donnent l'impression que terre
et ciel se confondent.
Le château
Une construction massive avec un seul étage, une tour sur
la droite s'élevant sur deux étages et se terminant
par des créneaux, un chemin de ronde et un minuscule grenier
recouvert d'ardoise noire. Tous les volets sont fermés
: la maison semble aveugle. Le toit est recouvert de neige mais
on peut voir les ardoises au bord du toit, là où
la neige tient moins bien. Cela dessine comme une dentelle décrépie
qui donne à la bâtisse l'air d'une vieille femme
en deuil.
Le château est entouré d'un mur massif. La porte
donnant sur l'extérieur est commandée de l'intérieur
par un panneau qui se trouve dans l'entrée. Elle s'ouvre
dans un silence de conte de fée. Une caméra permet
de voir les rares visiteurs (logique dans ce climat froid).
Le jardin
Il contient six cercueils fermés dressés verticalement,
la tête en bas. Il s'agit simplement d'une protection pour
les six sapins du jardin (authentique). Si on fouille le jardin,
on s'apercevra que la terre est rouge, contrairement à
l'extérieur où elle est marron. Le "sang"
d'Hélène a symboliquement rougi la terre. N'oubliez
pas qu'Hernst va tenter d'effacer discrètement les traces
dans la neige avec son hélicoptère (envergure de
2 mètres). Il n'est pas vraiment discret mais la neige
étouffe les sons. Détail pratique : la télécommande
dispose d'un bouton "retour automatique" qui pose l'hélicoptère
sur le toit de la tour d'où il est dissimulé à
la vue d'en bas.
Rez-de-chaussée du château
L'entrée |
Un couloir avec au bout un tableau représentant le père du patient qui vous regarde d'un air courroucé. Deux portes à gauche, deux portes à droite, un panneau avec un écran de télévision pour ouvrir la porte de la maison et la porte extérieure. Des portemanteaux dont trois sont occupés par de lourdes parkas fourrées (le père, le fils et Gertrude). |
Le salon salle à manger |
Une vaste pièce avec une fausse cheminée dans laquelle "brûle" une bûche (du plastique éclairé par une lumière orange tremblotante). Devant la cheminée sont alignées quatre paires de chaussures : une pour homme (Helmut), une pour enfant (Ernst), une pour femme et de belle qualité (Hélène) et une paire de charentaises (Gertrude). Une grande table de chêne pouvant accueillir largement 10 personnes, trône au milieu de la pièce. Un escalier en colimaçon permet d'accéder aux étages. |
La salle de sport |
Elle contient un immense placard : le congélateur qui contient une quantité de nourriture impressionnante. Dans la salle on trouvera des haltères, des barres suédoises, des tapis de sol, un cheval d'arçon, des cordes, mais pas de trampoline (trop dangereux et aucune aspiration à s'élever). |
La cuisine |
C'est là que réside
Gertrude la plupart du temps, faisant bouillir d'étranges
ragoûts insipides dont elle tire la substance du congélateur.
La pièce est toujours impeccablement propre et seul y
règne l'odeur du ragoût. Le menu affiché
est toujours le même : |
La chambre de Gertrude |
Banale si ce n'est l'absence de souvenirs et d'objets personnels. Pas de photographie, ni de tableaux, tout a été jeté par Helmut. Gertrude garde caché sous le matelas les photos de son mari et de son fils en communiant, marin puis marié. Il n'y a aucun miroir dans la pièce. |
Le garage |
On y range le traîneau télécommandé (celui qui a amené les soigneurs), deux motoneiges avec traîneau, chacun pouvant emporter 5 personnes en plus du chauffeur. Il y a un stock important de pièces de rechange et de carburant. Malheureusement, faute de soins, les motoneiges ne peuvent démarrer de suite et il faudra près de deux heures pour les remettre en état. C'est également là qu'on trouve la chaufferie alimentée en mazout. Il y en a une réserve importante, suffisante pour incendier la maison par exemple... Attention, aucun risque si ce n'est l'incendie car le mazout explose que dans des conditions très particulières. De plus pour qu'il s'enflamme, il faut le chauffer, sinon il s'éteint de lui-même. Le patient n'efface pas les données scientifiques, inutile de vouloir le rouler. |
Le premier étage
Les chambres des soigneurs |
Les lits sont faits, les volets
sont fermés et le chauffage poussé à fond.
Helmut leur explique qu'il faut laisser les volets clos pour
des raisons d'économie car ils sont bien isolants. Il
n'y a aucun miroir dans ces pièces et toutes les vitres
sont traitées anti-reflet (c'est inscrit dans le coin
en tout petit et en finlandais, un jet de SOC pour la connaissance
de la langue ou un jet de TEC pour le comprendre soi-même). |
La chambre d'Ernst |
Semblable aux chambre des soigneurs mais la température y est plus basse pour qu'Ernst s'endurcisse. Aucune décoration, tout est neutre. Les papiers peints ressemble à du papier logarithmique (traits parallèles d'écartement croissant). |
La bibliothèque |
Une immense bibliothèque
dont les multiples ouvrages tapissent les murs. Des fauteuils
et un bar-mappemonde uniformément marron. En regardant
de plus près on remarque encore quelques traces légères
des continents. C'est une sphère de 1 mètre de
diamètre s'ouvrant en deux pour révéler
des alcool : vodka au poivre, à l'herbe de bison, nature
(mais pas à l'orange), rhum blanc, gin... essentiellement
des alcools blancs et transparents. Il règne dans la pièce
une odeur indéfinissable (le produit qui efface l'encre)
qui masquera le goût des alcools, mais dans cette pièce
seulement. |
La salle de bains |
Seule pièce de la maison a posséder un miroir qui est vieux, toujours embué et dont le tain est rongé par endroit. On s'y voit difficilement, un peu déformé (il n'est pas plat) et du fait de la présence de défauts on à la désagréable sensation de ne pas pouvoir "se regarder en face". Cette salle est pour tous les habitants de la maison et on remarquera une serviette et un gant qui ont l'air de ne pas avoir été utilisés depuis longtemps (ceux d'Hélène). |
La tour
2ème étage |
Le cabinet de travail d'Helmut. C'est là qu'il efface les livres, inlassablement. Il a toujours la clé sur lui et la porte est toujours fermée. C'est l'antre d'un alchimiste avec des livres suspendus au-dessus de cornues fumantes, comme des oiseaux morts. On y retrouve la même odeur indéfinissable que dans la bibliothèque mais en plus fort. |
3ème étage |
La chambre des époux Van Daat est également fermée à clé. Elle contient un lit à deux place où repose la cadavre intact d'Hélène, un piano mécanique qui se met en route automatiquement tous soirs à 19h45, une coiffeuse contenant encore des articles féminins (vernis et lime à ongles, brosses à cheveux, parfum...), un secrétaire, un canapé et deux placards (un pour Hélène et l'autre pour Helmut). Toutes les nuits, Helmut dort sur le canapé, quand il n'est pas en train d'effacer des livres bien sûr. |
4ème étage |
Le chemin de ronde où se pose l'hélicoptère et la salle de radio et de télécommande. |
CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS
Les pères Noël
sur leur traîneau
Alors que la gunatraja fait son effet, les murs de la salle s'estompent...
et les personnages se retrouvent sur une grande étendue
de neige. Ils sont tous habillés en père Noël,
c'est à dire pantalon rouge, manteau rouge avec capuchon
rouge bordé de blanc, barbe blanche et hotte. Dans cette
hotte chacun y retrouve quelques affaires personnelles (le strict
minimum) et son matériel professionnel sous forme de jouets
(le cuisinier a une dînette, le policier un uniforme pour
enfant et un pistolet à eau, le docteur une blouse blanche
pour enfant et un stéthoscope en plastique...). Les soigneurs
peuvent y trouver des objets en particulier (jet de MAT à
5 pour le premier objet, 6 pour le second, 7 pour le troisième...
si cet objet est un jouet bien entendu, très difficile
d'y trouver du vrai matériel).
Tous les jouets sont prévus pour un garçon de 12-13
ans.
Ils sont sur une sorte de traîneau à moteur à
chenilles qui fonce dans la neige. Une grande antenne et l'absence
de volant laissent à penser que c'est un engin télécommandé.
La destination semble lointaine : tout droit vers l'horizon.
Il fait très froid et les soigneurs sont fatigués,
comme abrutis par un long parcours. Que font-ils dans ce traîneau
? Mystère.
L'arrivée au château
Un point noir apparaît à l'horizon et grossit rapidement.
C'est un château. Le traîneau se dirige droit vers
la porte de l'enceinte qui reste close... et s'ouvre enfin au
dernier moment. Le traîneau s'arrête devant la porte
de l'entrée qui s'ouvre également à leur
approche, apparemment sans que personne n'y touche.
Accueil et présentations
Une odeur de bouillon chaud guide les soigneurs dans la salle
principale du château, devant la cheminée. Gertrude
pose sur la table des bols fumants. Un bruits de pas rapides indique
que l'on descend des escaliers. Un jeune garçon (Ernst)
apparaît et se dirige droit vers les souliers, visiblement
déçu de ne rien y trouver. Il regarde alors les
nouveaux arrivés et très droit et très digne
il lance un "Bonjour, pères Noël".
Une fois les cadeaux distribués, il les arrangera par ordre
croissant de taille mais ne les ouvrira pas tant que son père
ou quelqu'un ne lui en aura pas donné la permission. Si
l'on oublie d'en mettre dans une paire de chaussures, il demandera
pourquoi cette paire reste vide. Il éludera toute réponse
par un "cela ne se fait-il pas ainsi ?" Son
comportement doit paraître anormal et surtout manquer de
spontanéité (cela laisse le temps au meneur de réfléchir).
Quand les bols de bouillon auront
bien refroidi ou que tout le monde sera assis (y compris l'enfant
qui ne mangera pas avant d'avoir fait une sorte de prière
silencieuse), le patient arrive, provoquant la levée d'Ernst
qui se tiendra très droit à côté de
sa place.
"Bonjour messieurs, mesdames. Vos chambres vous attendent.
Vous pourrez commencer votre tâche dès demain matin.
Toute la maison est à vous sauf les pièces de la
tour où je vous interdis d'aller. Les horaires sont les
suivants :
- petit déjeuner à 6 heures,
- déjeuner à 12 heures,
- dîner à 19 heures,
- coucher à 21 heures.
Je compte sur votre ponctualité. Ce soir, exceptionnellement
le coucher pourra être décalé à 22
heures. A tout à l'heure".
Il remonte les escaliers de la tour. Il est environ 18 heures.
Détail : la ponctualité
se joue sous la loyauté. Il est très facile d'arriver
à l'heure si on le désire.
Premier repas (et suivants)
A 19 heures précises, le patient arrive à sa place
(la table a été mise par Gertrude). Il s'assoit
et son fils fait de même, sans bruit (jet ADA facile). Il
se recueille pendant une minute mais ne fait pas de signe de croix.
Tout manquement au rituel sera marqué par un regard noir
(et le risque de perte de chance associé, donc augmentation
du niveau de chance). Il y a une place à sa droite avec
un plateau dans lequel sont servis, en même temps que pour
les autres convives, les plats du jour. Ce plateau est là
pour sauver les apparences. Le silence est de rigueur.
A 19h45, le repas est fini et
de la musique se déclenche, provenant de la chambre dans
la tour. Il s'agit d'une valse de Strauss jouée par une
débutante adroite (quelques hésitations mais pas
d'erreurs si ce n'est une note vers la fin). Quand la musique
commence la patient ordonne "souriez" et il
le répète jusqu'à ce que tout le monde sourie.
Puis il se lève pour porter le plateau à son épouse
et il dit "dansez" jusqu'à ce que tout
le monde danse. La connaissance des pas de danse dépend
de SOC, la pratique d'un jet d'ADA facile si on connaît
et difficile sinon.
Première nuit (et
suivantes)
Extinction des feux à 21 heures (inutile de le rappeler
aux joueurs). L'électricité est coupée dans
toute la maison. Elle sera rallumée à 5 heures le
lendemain par Helmut qui se déplace avec une lampe à
pétrole. Gertrude possède une lampe de poche ainsi
qu'un stock de piles de rechange mais la maison n'est pas riche
en éclairage de secours. On peut trouver quelques bougies
d'anniversaire en nombre limité dans la cuisine.
Le disjoncteur est situé dans le cabinet de travail. Comme
le courant est coupé, la température va peu à
peu descendre dans la nuit (raisonnablement car la maison est
bien isolée) et un individu surpris dans le couloir par
l'extinction des feux sent comme un froid... (PER facile)
Première leçon
(et suivantes)
Ernst est la représentation symbolique de l'avenir d'Helmut
: froid, dénué de sentiments, de curiosité,
de toute innocence. Il doit faire penser à une coquille
vide, sans spontanéité, sans initiative. Un seul
désir dont il ne connaît plus la raison : effacer
les traces (genre traces du crime...)
L'enfant est incapable de faire une rédaction de son propre
chef. Une dictée bien orientée (avec de lourdes
allusions à sa mère ou à un crime) permettra
de voir son trouble par les fautes d'orthographe qu'il ne commet
pas normalement.
Il n'y a aucun programme de prévu et Ernst n'a aucune envie.
Les exercices de mémoire le fatiguent (comment parler d'histoire
quand on n'a aucun livre sous la main et de gros doutes ?)
Mathématiques : légère tendance à
réaliser plus vite les soustractions et un esprit rebelle
à l'extraction des racines.
Sport : le sens de l'équilibre est fabuleux mais si on
insiste Ernst risque de tomber et de se blesser au front...
Musique : quelques accrocs surtout dans les valses de Strauss
(dont la fin des partitions manque).
Dessin : un tracé d'ordinateur qu'une manche efface petit
à petit. Il n'y a aucun stylo indélébile
dans la maison.
Détail : le patient a effacé
tous ses souvenirs. Avec un 12, un soigneur peut recréer
les souvenirs qu'il veut (par exemple Guttemberg qui découvre
l'Amérique en 1515). Ce souvenir deviendra réalité
pour le patient.
DÉROULEMENT
ET CONSÉQUENCES
Helmut a tué sa femme lors
d'une dispute stupide dans l'ambiance surchauffée de la
maison isolée par l'hiver. Ne supportant pas l'air qu'elle
jouait au piano, il s'est engueulé avec elle qui lui a
répondu. Il à voulu la pousser du piano, elle a
glissé et s'est cogné le crâne. Ne voulant
pas causer d'esclandre, il a tenté de la soigner lui-même,
se méprenant sur la gravité de la situation. Elle
est morte dans la nuit.
Poussé par les remords, il tente d'effacer de sa mémoire
cet épisode, malheureusement son subconscient l'oblige
à jouer chaque soir la même scène, pour expier.
Mais divers indices laissent à penser qu'il n'est pas si
innocent qu'il veut bien le dire. Ainsi Gertrude dit qu'Helmut
est violent. Il peut également s'en prendre à un
patient : il tente de le tuer mais s'arrête à temps.
Helmut est imbattable sauf avec un 12.
Aucun de ces indices ne doit être probant, ils sont juste
là pour laisser planer le doute, rendant plus difficile
le choix final.
Pardon ou châtiment ? Les
soigneurs peuvent se trouver face à un problème
moral.
Soit le patient voit son crime pardonné et il perd son
sens moral (par exemple, il peut annoncer aux soigneurs après
la séance, qu'il va se remarier avec une apprentie pianiste
et qu'il retournera vivre en Finlande... pour vivre un remake
?), surtout s'il est vraiment un assassin.
Soit le patient est forcé de voir son crime et d'en réaliser
l'horreur et il risque de se suicider à l'issue de la séance.
On peut le mettre en contact avec
sa femme pour qu'il s'explique, faisant ainsi disparaître
le blocage et ce de plusieurs manières.
- par une séance de spiritisme : comme le patient n'y croit
pas, il faudra la simuler. En contre partie le patient aura tendance
à croire au surnaturel par la suite.
- en faisant disparaître le corps et en "découvrant"
des indices indiquant le pardon (une fleur sur le lit à
la place du corps avec l'odeur de son parfum préféré).
Séquelle probable : croyance au surnaturel, aux phénomènes
fantomatiques.
On peut le faire mettre en accusation
par la police. Si les circonstances sont calmes, plutôt
clémentes, le patient retrouve le désir de vivre
mais risque de croire en un certain laxisme de la justice. Si
les circonstances sont violentes, on retrouve le risque de suicide.
On peut détruire sa maison
et le forcer à recommencer une nouvelle vie, en ayant tout
oublié. Cela lui fera définitivement perdre la mémoire
mais aussi le sens du remords. Cela en fera t il un criminel ?
L'avenir le dira.
Débrancher le congélateur
ou le saboter obligera le patient a retourner dans le monde normal
ou tout au moins a recommander de la nourriture. Symboliquement,
le refuge n'en est plus un. Il doit abandonner ses chimères.
Si le corps de sa femme reste intact il aura toujours la peur
de la découverte de ce corps et donc des remords. Le patient
revient à une vie normale surtout si les joueurs restent
calmes. Comme séquelle majeure, il aura une horreur des
produits congelés (non fiables) et il craindra de trouver
un cadavre dans une maison abandonnée.
Rééduquer Ernst
est un travail de longue haleine, excessivement pénible.
Si vos joueurs se sentent psychologues et que vous vous en sentez
l'envie, essayez. C'est une magnifique idée mais pénible
à jouer.
2. panneau de contrôle de la porte extérieure 3. congélateur 4. grenier servant de salle de radio pour l'hélicoptère |
Source d'inspiration : la Belle au Bois Dormant...